La vérité sort de la bouche des sommeliers.
Une petite polémique bloggistique chez notre camarade Olif autour de La Revue du Vin de France a fait émerger des commentaires très réjouissants et pleins de vérité. Je vous relate quelques extraits du commentaire d’Emmanuel Delmas, sommelier au Fouquet’s et représentant d’une nouvelle génération de sommeliers actifs sur Paris et en province dans quelques étoilés Michelin :
« La RVF ? Je préfère ne pas en parler, car je n'ai point envie de me mettre à dos, ces pseudos journalistes du vin, incapables de rester indépendants dans leurs jugements »
« la RVF préfère s'offrir des étiquettes poussiéreuses, rassurant le lecteur lambda bien naïf. Finalement, les Bordeaux, surtout les grands crus sont toujours merveilleux, et les Champagnes sublimes...Etiquettes assimilées ici aux journalistes...vous l'aurez compris.
Alors, que nous savons, tous, nous réels passionnés que ces vins ne sont plus des vins, mais des jus de planches d'un côté, et des jus de bulles agressives, acerbes, et acides de l'autre. »
« D'ailleurs, je ne mets plus franchement en avant les vins de Bordeaux, jamais de Champagne ! Ne pas parler de ce que l'on aime plus. »
« Certes, quelques journalistes, encore trop rares, sont capables de discernement, mais ils n'arrivent pas à cacher la misère de ceux qui ont osé vendre leur âme au diable. Et des noms, des preuves, croyez-le, j'en ai.. »
Au début, j’ai cru halluciner, mais ça confirme ce que je pensais d’Emmanuel Delmas : quelqu’un qui fait avancer peu à peu les mentalités dans les grandes maisons (étoilés Michelin) où l’on ose encore afficher une (trop) longue liste de Bordeaux sans âme et où l’on rechigne pour telle ou telle raison à proposer des vins pour les passionnés de vins.
Bravo Delmas, quand c’est moi qui gueule, ça n’a pas beaucoup de portée mais quand c’est vous, cela peut raisonner très loin…